En Asie méridionale et orientale, où vit plus de la moitié des musulmans de la planète, nombre de pays abritent une minorité se reconnaissant, sous des modalités d’appréhension diverses, dans l’Islam.
Comment ces minorités vivent-elles leur différence cultuel/culturel qu’elles ressentent parfois comme une menace pour la préservation de leur identité ?
Comment les Etats tolèrent-ils ces segments de citoyens et leurs rapports à la foi, qui revendiquent souvent de bénéficier d’une législation particulière ou, parfois, d’une autonomie politique ?
Lorsque leur territoire traditionnel d’enracinement subit l’implantation de « compatriotes » d’autres confessions bénéficiant de la sollicitude du pouvoir central (Xinjiang, Arakan, sud de la Thaïlande, Philippines méridionales), quelles perspectives d’intégration sont ainsi envisageables ?
Ces minorités sont-elles condamnées à se replier sur elles-mêmes et être tentées, contrairement à leur histoire marquée par le soufisme, par une radicalisation religieuse et
politique ?
Atlas des minorités musulmanes en Asie méridionale et orientale
CNRS Éditions, Paris, 2010, 347 p.
Sous la direction de Michel Gilquin